Les huiles essentielles sont obtenues par la distillation d'une grande quantité de plantes fraiches, dont on extrait les substances actives. Le procédé utilisé est, le plus souvent, la distillation non-alcoolique de la plante. On en extrait ainsi "l'essence", cette substance plutôt huileuse mais non grasse, qui contient tous les composants, et ainsi tous les principes actifs concentré du végétal.

Il existe également l'extraction par pression ou par solvant, qui sont plus rares et un peu différentes.

Pour commencer, il est à noter deux types de dates limites :

• La D.L.C.
• La D.L.U.O.

1. La DLC (date limite de conservation) est une date butoir au-delà de laquelle votre produit va se gâter, ou même commencer à devenir nocif. Il est communément et scientifiquement admis que, hormis quelques types de produits alimentaires, la majorité des DLC peuvent être dépassées sans réel risque, à condition de connaître le type de produit et l'incidence que le temps et l'environnement ont sur lui.
2. La DLUO (date limite d'utilisation optimale) est une date conseillée, au-delà de laquelle on considère, souvent tout à fait arbitrairement, que le produit va commencer à se dégrader et à perdre ses qualités nutritionnelles et/ou thérapeutiques, ainsi souvent que ses bienfaits.

Quand on parle de date limite sur une huile essentielle, on parlera toujours de DLUO !

En fait, il existe plusieurs problématiques, quand on parle de date limite, et même de DLUO, sur une huile essentielle !

1. Que diriez-vous si l'on vous imposait, du jour au lendemain, une date limite sur une bouteille de vin ?
   En fait, les amateurs hurleraient au scandale, car on a toujours dit qu'un bon vin se bonifie avec le temps... Or, même un vin dit mauvais, donnera sans doute du vinaigre, qui alors sera utile, mais pour autre chose !
   C'est là le nœud même du premier problème en matière de date limite sur une huile essentielle. Tout comme un bon vin, une bonne huile essentielle va se bonifier avec le temps !
2. Comme vous l'avez sans doute remarqué, depuis quelques années, les autorités sanitaires ont trouvé judicieux de mettre une date limite de conservation... sur des conservateurs !!! Sel, vinaigre, sucre, etc. Les DLC et DLUO ont commencé à fleurir sur des produits utilisés pour en conserver d'autres... Une aberration qui pourtant est passée comme dans du beurre. Ceux qui comprennent le principe d'un conservateur ne s'y sont pas laissés abuser, et je vous laisse le soin de vous faire votre idée sur le sujet...
   Et maintenant, si je vous disais que la plupart des huiles essentielles ont des vertus conservatrices ?
   Voici donc le second souci majeur avec les dates limites sur les HE.

Peut-on alors rencontrer des problèmes à garder une huile essentielle au-delà de la date préconisée ?

En fait, pas vraiment. Les deux seuls soucis que vous risquez de rencontrer sont :

• L'évaporation,
• L'oxydation.

1. L'évaporation : avec le temps, une huile essentielle va s'évaporer lentement, même si celle-ci est parfaitement bouchée et conservée. Ceci tient de sa très haute volatilité (variable suivant les essences et leurs densités). Vous risquez simplement d'en perdre l'équivalent de quelques gouttes par an...
2. L'oxydation : celle-ci se produit surtout avec les HE produites par pression, comme les huiles essentielles tirées des zestes des agrumes. Dans ce cas, l'huile perdra une partie de ses vertus, après quelques mois d'ouverture, et se dégradera lentement. Elle restera toutefois agréable à l'odeur, et même parfaitement consommable.

En somme, pas de grand mal à garder une huile essentielle considérée comme périmée !

Au final, et comme je vous l'ai expliqué ci-dessus, vous n'avez qu'une seule chose à faire d'un huile essentielle dont la date indique qu'elle est périmée, hormis la garder précieusement : L'UTILISER* !

* Avec le bémol concernant les huiles essentielles extraites par pression.